Retour à la maison, retour en enfer…

7 mars 2021 1 Par David

Ca y est, sleeve + 21 jours

Je rentre chez moi et je dois gérer ma nouvelle organisation et la gestion de mon alimentation. Et tout de suite, je comprends que cela ne va pas être facile.

A la clinique, tout était contrôlé, repas servis à heure fixe et entre deux prises alimentaires, zéro tentation.

Si la sleeve à considérablement réduit la sensation permanente de faim, force est de constater que je suis resté gourmand, très gourmand…

A un moment, c’est ma fille qui ouvre le frigo et se fait une énorme tartine avec du fromage. Je salive silencieusement.

A table, je vois passer les entrées, les fromages, les déserts, mais je dois me contenter de mon assiette plutôt frugale… et bien souvent, je ne vais même pas réussir à la finir

Une autre fois, c’est ma petite fille qui passe avec un paquet de biscuit Prince à la main. Je l’interpelle : “Tu donne un Prince à Papy ?” et immédiatement , tout le monde me regarde comme si je venais de commettre un attentat.

Enfin, je suis allée faire des courses avec ma fille, Covid oblige, tous les restaurants étant fermés, nous nous sommes retrouvés dans une boulangerie de type ‘Paul’, et là, antre du diable, palais de la tentation, les odeurs de Pizza, de pain chaud, la vue des déserts bien alignés comme des soldats prés à livrer bataille, je me suis dit :
– mais que vais-je donc bien pouvoir choisir ?
– qu’est ce que Alfred (mon estomac) va arriver à supporter ?…
– à digérer ?…
Je finis par choisir un malheureux ‘Vrap’, croisement manqué entre un pain grec insipide et une salade au jambon mal assaisonnée.

J’ai l’impression que tout le monde autour de moi n’arrête pas de manger.

J’ai envie de tout.

A la clinique, ils m’ont parlé d’une lune de miel…et bien, pour l’instant c’est plutôt une lune de fiel…

Dés que je mange une collation, mon entourage regarde l’heure, me pose des questions : tu as le droit de manger ça ? tu es sur ? ca va pas faire trop ?

Comment leur faire comprendre, qu’une sleeve est une chirurgie restrictive mais qui justement dois me permettre de m’alimenter normalement et donc de manger de tout, et même parfois manger un Prince, ou un carré de chocolat…

Je ne dois absolument pas m’installer dans un cycle restriction / frustration.

J’ai envie de leur hurler : “LAISSER MOI TRANQUILLE, JE NE SUIS PAS AU RÉGIME”

A mettre dans la balance coté satisfaction, je me sens plus en forme que jamais !

Tout les matins, aprés mon peit dejeuner à 6h30, je pars pour une longue marche avec mon chien, je respire à plein nez l’air de ma campagne, et je rentre repus et heureux.

Peut être le signe qu’après l’enfer viendra bientôt le paradis.